mardi 29 janvier 2013

Tout est relatif, comme le disait un certain Albert E.

Les choses ne vont pas mieux, mais il me semble que je les vois moins noires. Ça n'est certainement qu'une illusion due aux fluctuations d'antidépresseurs en moi, ou alors au fait que je me sois présenté ce matin à des tests pour être engagé comme développeur* mais, le fait est, je vois les choses moins noires... un peu... juste un peu.

Jusqu'à cette heure, pas de crise d'angoisse aujourd'hui, pourvu que ça dure !

* un test raté sur 6 selon mes sources, résultat en fin de semaine, début de semaine prochaine.

dimanche 20 janvier 2013

Viens, douce heure de la mort...


Viens, douce heure de la mort, que mon âme se nourrisse du miel de la bouche du lion ; Adoucis mon départ, ne tarde pas, ultime lumière, que je puisse embrasser mon Sauveur.

Monde, tes plaisirs sont un fardeau, je hais tes douceurs comme autant de poisons, ta joyeuse lumière est le signe de ma perte, et lorsque l’on cueille tes roses, leurs innombrables épines sont autant de tourments pour mon âme. La mort livide est en fait mon aurore d’où se lève pour moi le soleil de la gloire et des félicités célestes. C’est pourquoi j’aspire du fond de mon cœur à ma dernière heure, l’heure de la mort.

J’ai le désir de me délecter bientôt auprès de Jésus-Christ, j’ai le désir de quitter ce monde.

Je souhaite enlacer le Sauveur et à être bientôt auprès du Christ. Si la mort me réduit, mortelle créature que je suis, en cendre et en poussière, mon âme, elle, resplendira d’un éclat pareil à celui des anges.

J’en ai déjà fini ; Bonne nuit, ô monde ! et puissé-je seulement obtenir la consolation de mourir bientôt dans les bras de Jésus : Il est mon doux repos. La froide tombe me couvrira de roses jusqu’à ce que Jésus me ressuscite, jusqu’à ce qu’il conduise sa brebis au riant pâturage de vie, afin que la mort ne me sépare pas de lui. Surgis-donc, joyeux jour de ma mort, sonne donc ô dernière heure !

Si c’est la volonté de mon Dieu, je souhaite que ma dépouille mortelle soit aujourd’hui même mise en terre, et que mon esprit, hôte de mon corps, revête l’immortalité dans les suaves joies célestes. O Jésus, viens et emmène-moi ! que cela soit ma dernière parole !

Rendu à la terre, le corps sera certes rongé par les vers, mais il est destiné à ressusciter splendidement transfiguré par le Christ, il brillera comme le soleil et vivra sans tourment dans les joies et les délices célestes.

Que m’importe donc la mort ?

Jean-Sébastien Bach, Komm süsse Todesstunde, 1715.

La douleur de l'âme pèse plus que la souffrance du corps.

Mon âme est en peine, elle n'en peut plus. Ma détresse est irrationnelle, je n'ai pas de raison valable de la ressentir. Et pourtant. La dépression me ronge et je ne ressens que fatigue et vide.

En dehors des effets psychologiques, des effets physiques se font sentir : je n'ai plus faim, ou alors pas envie de manger. Ces trois derniers jours, j'ai mangé l'équivalent d'un (petit) repas. Le pire, c'est que cela me semble juste; il me semble que je mérite ce qui m'arrive. J'aspire à ne plus du tout sentir la faim et à m'endormir paisiblement.

Vais-je mettre fin à tout ça ? Non, je suis bien trop lâche pour ça. De plus, je suis prisonnier d'une promesse et d'un chantage. Promesse faite à ma soeur et chantage fait par mon ex fiancée. Je suis condamné à vivre.

Le mieux serait que le Seigneur accepte de me prendre, mais Il n'y semble pas décidé. Qui suis-je pour lui faire un reproche ? Rien. Je ne peux qu'accepter sa volonté et m'accrocher, tant bien que mal, à ce qui me reste : une infime lueur d'espoir qu'un jour les choses iront mieux.

En attendant, je dois mettre mes émotions de côté, blinder mon coeur, étouffer mes sentiments et m'endurcir au maximum; devenir froid comme la glace et riposter de la manière la plus vive à toute tentative de pénétrer ma cuirasse. Un jour je pourrai peut-être me séparer de cette armure, qui sait ?