jeudi 15 octobre 2009

Une page se tourne...

Hier, après 13 ans de loyaux services au DDPS en tant que sergent de milice, j'ai "rendu mes frusques" à la caserne des Vernets. Rendez-vous le matin à 0730 pour la réddition du matériel, y compris mon fusil que je n'ai pas pu garder (j'ai renvoyé ma demande trop tard, et il me manquait un tir : j'aurais dû en effectuer deux sur les trois dernières années, je n'en avais qu'un). J'en ai pleuré... Rendre ma Betsy avec qui j'avais tant vécu de choses, ça m'a foutu un coup. Finie mon idylle avec ce coeur de plastique et d'acier nommé 2221673; finis les feu et mouvement, finie la fouille de bâtiments et le tir de combat... Je ne suis plus qu'un civil.


Je n'ai pas le moral, non seulement à cause de cette nostalgie qui m'étreint, mais aussi à l'idée d'avoir manqué ma voie. Je m'interroge : ai-je bien fait de retirer mes qualif's de sous-off sup' à la fin de mon paiement de galons ? N'aurais-je pas dû m'engager comme militaire contractuel alors qu'il en était encore temps (comprendre avant les réductions d'effectif) ? Aurais-je dû partir en mission de maintien de la paix pour m'assurer une entrée comme contractuel, quitte à laisser ma chérie seule durant huit mois ? Aurais-je obtenu de bonnes qualifications comme biquet et celles-ci auraient-elles été suffisantes pour partir à la BUSA ? Armée XXI ne m'aurait-elle pas déçue et y aurais-je suffisamment cru pour être efficace ?... Bien des questions qui ne trouveront probablement jamais de réponse.


Il me reste à vivre sans, à garder dans mon coeur les bons moments, les valeurs qui m'ont été communiquées, l'amitié et la camaraderie.


Si certains des hommes que j'ai eu sous mes ordres lisent ceci, qu'ils soient remerciés de ce qu'ils m'ont apporté; merci en particulier à toi Buttet, pour m'avoir donné cette montre lors de la disloc' à Avanches en me disant que je t'avais aidé à "avaler la pilule" : c'est la seule chose que je demandais dans mes prières avant de partir à l'ESO : de pouvoir faire passer la pilule ne serait-ce qu'à un seul. Merci aussi aux cadres qui m'ont enseignés, à vous adj Juvet et adj Frutschi. Un tout grand merci à vous Colonel Bezzola pour votre exemple et pour ce fameux congé de quatre jours pour aller voir ma copine de l'époque parce que vous aviez estimé que mon travail le méritait. Merci à vous cap Fleck pour votre commandement, on était une famille.


Vive feu le bat fus 121 ! Y'en a qu'une, c'est la une ! (J'en ai deux, sous ma... )

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